que d'eau, que d'eau

Mardi 7 nov. 06 – Transat, 4ème jour, Position 8h00 UTC :13°42’N 28°29’W
Ca y est, nous voilà repartis en mer, pour quelques semaines cette fois… 2, 3 ? peut-être plus. Les paris vont bon train : de 16 à 18 jours (nous avons environ 1800 milles à parcourir…). En effet les Alizés ne se sont pas encore bien réveillés et on a déjà eu un petit « Pot-au-Noir » de 6 heures : pétole complète avec zéro nÅ“uds au speedo. Nous naviguons vent arrière, yankee tangoné et trinquette génoise « bômée » en ciseaux . On commence la traversée assez actifs par une séance de bricolage. La grand voile est affalée pour recoudre les bords des lattes déchirées. La transat, c’est du billard, comme dirait Cizia Zykë.

Le grand large, les nuées de poissons volants, tels des sauterelles de mer, ricochent sur les vagues. Dauphins et globicéphales viennent régulièrement se frotter à notre étrave et faire quelques bonds dans les reflets rosés, miroitants, du soleil couchant ; et aujourd’hui une magnifique parade amoureuse de cachalots a laissé tout le monde ébahis … l’eau est éclairée par le planton, Mirunga file sur un socle d’étoiles. La tranquillité face aux éléments ; chacun savoure ce soleil qui se lève, la pleine lune qui éclaire nos quart de nuit, les étoiles, les nuages…

L’immensité, la solitude face aux éléments. Solitude relative car à 5 sur un bateau, il y a très peu d’intimité, et il faut profiter un maximum des activités et des quarts de nuit : lecture, écriture du journal de bord, apprentissage théorique (cours des Glénans) et pratique (épissures, couture…), gymnastique, cuisine – on en est à un gâteau par jour ! -, pêche, etc… Nous avons pêché un oiseau l’autre jour, Marine, notre véto (qui n’a pas eu à s’occuper de ses co-équipiers) a pu le sauver . Nous avons aussi quelques moments d’activités communes : le repas, bien sûr, mais aussi films et jeux de carte, domaine où Pedro règne en maître. Chacun trouve sa place sur Mirunga qui nous accueille largement.

Jeudi 9 nov. 06 – Transat, 6ème jour Position 8h00 UTC : 12°23’N32°08’W
Alors que chacun s’adonnait avec concentration à ses occupations respectives – diverses sortes de pains confectionnés par le cap’tain, cours théorique de navigation dans les courants bretons pour Pierre, et atelier épissures et surliures pour Etienne, Marine et Caro – ne voit-on pas surgir à l’horizon une horde de dauphins qui passent en trombe devant nous en « jumpant comme des oufs » Moment magique ; c’est l’heure de la pêche. Nous pêchons nous-même 2 dorades et 4 bonites, et retrouvons 3 cubis de Bordeaux perdus au fond des cales ! C’est jour de fête…

Les Alizés soufflent maintenant à 10-15 nœuds et nous naviguons tantôt au travers, tantôt vent arrière à une vitesse raisonnable de 5 nœuds. Notre navire a une bonne assiette et ne roule presque pas. Nous sommes en maillot de bain toute la journée, prenons quelques douches d’eau de mer sur le bout dehors pour nous rafraîchir, et apprécions la douceur des nuits au clair de lune avec pour tout champs de vision le cercle de l’horizon. Nous avons bien croisé quelques cargos venant du Brésil au début, mais il semble que nous nous soyons désormais éloignés de leur route.

Samedi 11 nov. 06 – Transat, 8ème jour Position 8h00 UTC :10°57’N 35°26’W
Les jours se succèdent, semblables les uns aux autres, un événement venant parfois briser cette douce monotonie : manÅ“uvres d’homme à la mer, prise de notre premier gros poisson – un thazard d’ « au moins » 6 kg -, le passage d’un cargo, la course de bonites jumpeuses (comme pour les dauphins, elles chassent en frappant la surface de l’eau)…

Le temps s’écoule au rythme de la mer. Les siestes succèdent aux moments de repos, de bronzage, de lecture. Les parties de belote et tarot au moment de l’apéro prennent de l’ampleur. Olive a décidé de faire de cette transat une croisière culinaire, au risque de friser la crise de foie pour certains membres de l’équipage ! On regarde des films. Le contraste entre le confort de Mirunga, lumière et sons, et l’immensité, froide et sombre, de l’océan qui nous entoure, est saisissant. Une fois nous nous mettons à la cape et larguons les amarres à l’arrière pour aller nous baigner. C’est toujours impressionnant de contempler cette mer d’un bleu profond, d’une couleur indéfinissable, sachant qu’il y a au moins 5000 mètres d’eau sous notre tête ! Marine remarque au passage que des pousse-pied ont poussé sur la coque… Du billard…

Dimanche 12 nov. 06 – Transat, 9ème jour Position 8h00 UTC :10°27’N 37°22’W
Les nuages bas orageux qui nous ont accompagné toute la nuit par le bâbord finissent par se diriger vers nous, alors que les vents sont nord-est. Puis, tout-à-coup, on empanne ! : le vent a pris la même direction que ces nuages. Brusquement, la mer devient hachée, découpée, écumante, pointant ses crêtes comme des stalagmites. Ce phénomène étonnant (sans doute du à des courants contraires) qui ne dure que quelques minutes, se reproduit régulièrement, faisant place ensuite à une période d’accalmie relative. S’agirait-il d’un passage en force des Alizés du sud-est dans l’hémisphère nord, nous laissant entrevoir une nouvelle facette du Pot-au-Noir ? En tous cas, le vent a forcit à 5-6 beauforts, et au portant, c’est bon pour nous. Olive retrouve le sourire, on aura atteint la moitié du trajet avant la nuit.

Mardi 14 nov. 06 – Transat, 11ème jour Position 8h00 UTC : 09°18’N 40°46’W
Cependant, ce n’est pas finit. Pendant la nuit du dimanche, nous essuyons grain sur grain et il faut être vigilant car on ne voit rien ; le ciel est d’un noir d’encre, illuminé seulement par des éclairs jaillissant de toutes parts. Comme quoi, même sous les tropiques, on peut ressortir cirés et vestes de quart ! Des dauphins surexcités par l’orage nous accompagnent un bon moment, poussant de nombreux cris parfaitement audibles à travers la coque du bateau. Le vent est très instable, tant en force qu’en direction, et l’anémomètre et le pilote automatique déconnent. Nous finissons par affaler la grand voile, de peur d’effectuer un empannage non contrôlé.

La journée suivante ne vaut guère mieux, mais nous en profitons pour faire « Tahiti douche » sous la pluie. Le vent alterne entre ESE et ENE et reste assez fort dans une mer très agitée. Nous faisons des pointes à 8 nÅ“uds dans les rafales, trinquette génoise et yankee en ciseaux, et parfois même avec le yankee seul.

Aujourd’hui de longs moments de pétole alternent avec des coups de vent dans les grains. Il faut affaler, puis renvoyer la grand-voile à chaque fois. Nous finissons par prendre 2 ris à poste dans la grand-voile et nous aider du bourrin dans les périodes de calmes. Nous sommes ballottés dans tous les sens par une houle croisée… C’est plus du billard…

La météo d’RFI a annoncé une onde tropicale pour a zone du 40°W et sud du 13°N, et nous confirme que nous sommes en plein dans la zone de convergence intertropicale. D’après les instructions nautiques du SHOM, on n’est pas près d’en sortir : pour le mois de novembre à l’est des Antilles, elle se situe en général entre le 6°N et le 10°N.

La petite pause culturelle : La Zone Intertropicale de Convergence (ZITC) ''La ZITC est la zone de basses pressions équatoriales vers laquelle convergent les alizés des deux hémisphères. Cette convergence entraîne un soulèvement global des masses d’air qui parviennent dans la dépression équatoriale. Lorsque ces masses d’air, après un long trajet maritime, sont fortement chargées d’humidité, il en résulte l’apparition d’importantes formations nuageuses à développement vertical. Ces nuages peuvent occasionner de forts orages accompagnés de pluies abondantes et de coups de vent brefs et violents ; mais la ZITC est surtout une zone de calmes plats. L’axe de cette zone est animée d’un mouvement oscillant annuel, au rythme de la variation de la déclinaison du soleil. La ZITC atteint sa position la plu septentrionale en été. L’axe de la ZITC est habituellement proche de l’équateur thermique. On désigne sous ce terme la ligne qui joint successivement chaque point où la température de l’air est la plus élevée sur chaque méridien. En été, dans a région décrite, l’équateur thermique occupe une position nettement plus septentrionale que l‘axe de la ZITC. Entre ces deux lignes imaginaires, se situe alors une large zone à l’atmosphère instable, propice au développement des fortes perturbations qui sont à l’origine des tempêtes tropicales et des cyclones.'' SHOM, Instructions Nautiques Antilles Orientales – Amérique du Sud, 1999

La deuxième pause culturelle : « Le Pot-au-Noir » ''A cette époque, nous pensions tous laisser les îles du Cap Vert sur bâbord, le Pot-au-Noir e rétrécissant en principe vers l’ouest. Mais nous n’avions pas encore étudié les Pilot Charts en vue de ce détail que nous aurions largement le temps de mettre au point, à tête reposée, après le départ. …

Le Pot-au-Noir est relativement proche maintenant. C’est une zone de calmes et de vents variables, avec pluie et grains provoqués par la rencontre des deux Alizés dans les parages de l’équateur. Sur la latitude des îles du Cap-Vert, le Pot-au-Noir s’étend à peu près entre le 15ème et le 5ème parallèle nord, soit environ 600 milles. Pour les grands voiliers d’autrefois, le Pot-au-Noir représentait de longs jours épuisants à manœuvrer les lourds phares carrés sous une chaleur moite et un ciel plombé, pour profiter des moindres variations de la brise, avec des virements de bord continuels. Pour nous autres, petits yachts, le Pot-au-Noir est simplement un moment très énervant à passer, mais sans plus, car les virement de bord ne posent aucun problème et la zone sera en principe vite traversée. Cela n’empêche qu’un marin abordera toujours le Pot-au-Noir avec mauvaise conscience. Je me demande où passeront les copains. Moi, je ne suis pas encore tout à fait décidé entre la gauche et la droite des îles du Cap Vert.

Joshua se traîne depuis des jours qui semblent des semaines. Quand la brise tombe complètement, il faut tout border plat et amener le « génois-bonnette » de 60 m2 qui fatiguerait top en battant au roulis contre la draille de trinquette. Chaque fois que la brise revient, presque toujours instable, je dois renvoyer le génois et régler les écoutes au centimètre près, pour capter les moindres risées, faire du sud à tout prix.

Je me nourris mal, je perds le mordant. J’ai laissé passer plusieurs occasions de faire un peu de route utile vers le sud parce que j’étais écœuré par la pluie, que je ne voulais pas me mouiller, que je ne me sentais pas en forme, n’ayant pas pris un repas correct depuis plusieurs jours. Quand la pluie tombe, elle n’est même pas utile. Pour un voyage aussi long, chaque goutte d’eau douce envoyée par le ciel est un grand cadeau. Mais j’ai quitté Plymouth avec de qui atteindre la Nouvelle-Zélande et aurais au moins dix occasions de compléter le plein du réservoir, d’ici la Tasmanie. Pourtant, j’ai récupéré cinquante litres entre hier et aujourd’hui, avec le seau suspendu pour cet usage sous la ferrure de bôme de grand-voile. C’était vraiment par principe, comme si je ne voulais pas quitter ce coin pourri avec les mains tout à fait vides. Je me sens vide comme cette mer sans soleil, sans poissons, sans oiseaux, morte malgré cette garce de houle qui secoue le bateau et fait souffrir la voilure pour achever de m’effriter le moral. Il faut tenter de recoller tout ça, ne pas mollir, régler les écoutes vingt fois par heure, oublier la belle bonnette déchirée hier dans un grain, sortit à tout prix du Pot-au-Noir avant d’en avoir complètement marre de tout. …

Le Pot-au-Noir était plus large que prévu : je m’attendais à 600 milles environ. Il en faisait 900, où nus sommes passé. Joshua l’a traversé à 90 milles de moyenne journalière, la plus mauvaise traite n’ayant pas été inférieure à 50 milles dans les 24 heures. L’épreuve des calmes humides n’a donc pas été vraiment féroce. Cependant elle a duré dix jours, c’était long.''
Bernard Moitessier, La longue route

NB : contrairement à Nanard, nous n’avons pas arrêté de bouffer pour faire passer le temps, mais ça, c’est pas une surprise ! on ne se sent pas vide, ni de nourriture, ni de nouvelles chose à découvrir.

Vendredi 17 nov. 06 – Transat, 14ème jour Position 8h00 UTC : 07°01’N 44°57’W
Et voilà ! Après une journée d’accalmie, les énormes cumulonimbus avec leurs grains et leurs sautes de vent sont revenus ! Nous pensions avoir quitté le Pot-au-Noir mercredi matin, laissant les gros nuages sombres sur notre tribord, et prenant un bain de soleil alors que les Alizés du sud-est nous poussaient au largue à une vitesse de 5 nÅ“uds. Mais non. Il est revenu dès midi passé. Rebelote pour hier : journée ensoleillé, grand-voile et yankee tangonné en ciseaux, 6,5 nÅ“uds de moyenne cette nuit. Et paf, ça recommence ! Il s’agissait peut-être d’une méandre dans la zone de convergence... Un avantage quand même : nous pouvons prendre des douches d’eau douce tous les jours.

Les vivres commencent à manquer. De frais, il ne nous reste plus qu’un oignon, une gousse d’ail et un citron tout ramolli. Les cales se vident à grande vitesse ; cinq personnes, ça bouffe ! Et nous n’avons rien pêché depuis une semaine. Ca commence à être tendu...on regorge d’idées pour accommoder nos boites de conserves !

Deux cargos en deux jours... D’après les Pilot Charts, nous croisons la route des cargos qui rallient New York à l’Afrique du sud, puis new York à l’Amérique du sud.

Sous cette grisaille, nous nous occupons en regardant des films, en lisant des aventures de mer (Moitessier, Antoine, Kersauson, Monfreid et bien d’autres...), en étudiant les étoiles, la météo, en essayant de se documenter sur ce fameux Pot-au-Noir. Il n’y a pas grand chose. La météo d’RFI ne couvre pas notre zone et ne donne que la limite nord de la zone de convergence, les Pilot Charts ne donnent aucune info sur la ZITC, et les instructions nautiques du SHOM ne sont pas assez détaillées. Etienne est plongé dans ses calculs de distance journalière (100 milles par jour depuis le début) et de pronostics : « Dans combien de temps on arrive ? ». Nous avons parcouru 1320 milles et il nous en reste 420. Plus que 4 jours si tout se passe bien... Les paris sont relancés…

Dimanche 19 nov. 06 – Transat, 16ème jour Position : 8h00 UTC : 06°01’N 46°42’W%% 25 milles en 24 heures ! Ca commence à devenir inquiétant... Tout à commencé hier matin, le GPS nous donnant un cap de 40° inférieur à celui du compas (les 18° de déclinaison magnétique ayant déjà été corrigé). Lorsque qu’on empanne pour faire de l’WNW, nous n’avançons plus qu’à 2,5 nÅ“uds route à l’W au GPS, alors que le loch indique une vitesse de 4 nÅ“uds.

Il n’y a pas trente six solutions : un courant d’1,5 nÅ“uds nous fait dériver vers le SE ; et moins on avance vite, plus il se fait sentir. Nous avions pourtant bien repéré sur les Pilot Charts qu’on allait tomber dans une zone de courants contraires, mais ils devaient être moins forts et nous n’y croyions pas vraiment, les courants dominant se dirigeant à l’inverse, vers le NW. Nous avions justement tapé plus au sud pour pouvoir nous laisser dériver en crabe jusqu’à Cayenne. Mauvais choix apparemment, mais nous aurions été embêté de la même façon plus loin, en faisant une route un peu plus au nord.

Le ciel est bas, couvert de nimbo-stratus, la pluie ne cesse de tomber. Si la nourriture se fait rare, c’est loin d’être le cas pour l’eau : nous avons rempli 7 bidons de 5 litres en dix minutes ! Nous laissons un seau à poste sous la bôme en pied de mat, et des litres d’eau tombent de la poche du ris. On n’avance pas mais on est propre de douche à l’eau douce !

Nous avançons donc ainsi péniblement vers Cayenne, le vent commençant à refuser progressivement : grand-largue, travers, petit largue... Marine met en pratique les leçons des Glénans. Affinage tip-top du réglage des voiles : « j’arrive à garder le cap pendant plus de 15 minutes barre amarrée, jusqu’à ce qu’une risée vienne faire tout capoter ». En fin d’après-midi, il faut se rendre à l’évidence, nous sommes vent debout. Et là, c’est la débâcle. Nous avons le choix entre faire cap au NW à 1 nÅ“ud contre vent et courant, ou cap au SW, la dérive provoquée par le vent et le courant nous amenant à 4 nÅ“uds en crabe vers le SE ! Dépités, après de multiples essais infructueux, nous finissons par nous mettre à la cape en attendant que le vent tourne... Bilan des courses : à 2 heures du matin, nous nous retrouvons au même point (juste un peu plus au sud) qu’hier à midi. Nous avons reculé de 15 milles !

Mercredi 22 nov. 06 – Transat, 19ème jour quelque part Le petit moment de spleen d’hier est passé,
Et l’atterrissage est proche.
Le cap’tain en est tout excité,
Il ne reste pas les mains dans les poches.

L’œil rivé sur l’horizon,
« Terre, terre ! » s’écrit-il toute la journée.
Aurait-il perdu la raison ?
Il est bien le seul à la voir, en réalité !

Mais déjà l’eau change de couleur,
De bleu azur elle passe à vert bouteille,
Et la mer se remplit de barques de pêcheurs,
Attention, il faut accentuer la veille !

Nous étions tous sur le pont, l’es yeux scotchés sur ces premiers hommes que l’on voyait depuis 20 jours. Ils flottaient sur l’eau comme des mirages…

Jeudi 23 nov. 06 – Arrivée Ces derniers jours le temps était relativement beau et le courant porteur. Ouf, on respire ! Mais le vent demeurait variable et le ciel restait perturbé : nombreux cumulus et stratus, quelques petits cirrus et gros cumulonimbus. Peut-on alors affirmer que nous sommes sortis du Pot-au-Noir ? Objectivement non… Cela nous fait donc… 11 jours de Pot-au-Noir, dont 5 jours de très mauvais temps !

Position 8h00 UTC : 05°00’N 52°03’W

Après un atterrissage manqué à Cayenne (nous voulions aller dans l’ancien port mais le chenal n’avait pas l’air d’être entretenu et la carte indiquait des fonds de 0,5m), nous nous dirigeons à une vitesse de 6 nÅ“uds dans la pétole - merci le courant ! - vers Kourou et les îles du Salut.

Nous sommes arrivés. La soirée nous verra calmes, heureux d’être là, de découvrir un paysage aussi magnifique, mais aussi perdus dans nos songes, heureux d’avoir été là, seuls et humbles, perdus au milieu de l’immensité de l’océan.

Les photos bleues
Les photos vertes

au large...

On ne sait pas trop si y'a le net plus loin... alors à bientot

Le soldat n'est que de fer, le marin, lui, est d'acier ,Victor Hugo, Les travailleurs de la mer.

praia fogo etc...

Nous avons donc effectué un court séjour à Praia, capitale du cap vert, grande ville bruyante, crasseuse et desordonnée... la vie quoi !
Apres le plein de produits frais et diverses formalités douanières, nous remettons les voiles pour Fogo. Enfin... on fait souffler le vent de cale puisque durant ces 60 milles nous passerons de pétole travers à pétole grand largue en passant par un bord pétole au pres.

Nous mouillons à Sao Felipe, seul port de l'ile, l'ambiance est chaleureuse, les gamins envahissent assez rapidement l'annexe, les péchous nos proposent des langoustes ... Fogo est celèbre pour ses villages installés dans la caldeira, tout simplement le cratère du volcan en activité ! La balade est époustouflante, les mollets rechauffés par le sol brulant.

Nous rencontrons egalement le maire de la ville auquel nous remettons notre chargement de materiel scolaire que nous apportons de Joinville le pont pour l'association Enfance Fogo Cap-Vert. C'est un instant tres émouvant que nous partageons avec les élus, qui nous montre l'autocar déjà acheminé lors de précedentes collaborations.

les photos de Praia

la belle ile de Fogo

les photos de la livraison des fournitures