MIRUNGA is for sale

Mirunga is a Colin Archer boat, named after the famous naval norwegian architect who practiced at the beginning of the century and widely recognized for the quality of its marine design. The boat was constructed in sturdy polyester in 1982 at the Limay yards. An antiosmosis cure was initiated in 2004. Finally, Mirunga crossed the Atlantic twice in 2006/2007 as you can see on the blog.

The characteristics of the vessel are as follows:

Hull in polyester with epoxy antiosmosis treatment . Length: 13.80 m Width: 4.20 m, 5t lead ballast in the keel. Water tank: 900l (3 tanks, 650l, 150l and 100l) Diesel tank: 450l

Mast, boom Nirvana, Stainless cables ACMO, rope 16mm, 50m Chain 12mm + rope 40m, 35 kg CQR anchor and FOB 14 anchor with its anchor line,

Seven new Sails or in excellent condition: a large sail, a Swedish, a great Yankee, a little Yankee, a staysail, a Genoese sail, a tourmentin,

Volvo Engine MD3B 36cv approximately 600 hours, 100 amp alternator

2 x Harken winches 32 2 speeds, 2 x 54 knowsley 2 speeds, 1 Barbarossa 32, Mast boom : 1 lewmar 30 st, 2 knowsley 32, 1 barbarossa 16

Electronics: Raymarine pilot ST4000 on fletner, Girouette anemometer, loch and sounder raymarine ST60, a Icom VHF M502, a Furuno 1722 tracer radar with PC connection Maxsea, a Navtex receiver, a receiver BLU, a barometer Vion electronics, Cd player + amp ... ..

Energy: 2 bottle of 13 kg of butane gas, Three batteries: 2x215amp and 1x70amp engine, a Centaur Victron 30A charger and a windcharger airX marine

Safety: Class 2 raft of 7 year Bombard for 10 people, ACR EPIRB sattelite 406, grab bag with rockets , water, food, mirror.... ect

Various: 12/220v refrigerator, ENO stove, Kabola central heating fuel system.

For outside pictures, click there

For interior pictures, click here

A video by force 6/7 under fletner

The boat is for sale for 89 000 euros

Mirunga can be viewed at the marina Joinville within Paris on the Marne river. To visit, you can contact me at 06 74 49 28 04 or by email at opuertas@wanadoo.fr

MIRUNGA est à vendre



Mirunga est un Colin Archer, du nom du célèbre architecte naval du début du siècle réputé pour les qualités marines de ses plans. C’est une robuste construction en polyester (échantillonnages impressionnants) réalisée en 1979 par les chantiers de Limay. Un traitement curatif antiosmose a été entrepris en 2004. Enfin, Mirunga a effectué une double transat en 2006/2007 comme vous pouvez le voir sur le blog.

Les caractéristiques du bateau sont les suivantes :

Coque en polyester et traitement antiosmose époxy Longueur Hors tout : 13,80m Largeur: 4,20m, lest dans la quille en plomb de 5t Réservoir d'eau: 900l ( 3 réservoirs, 650l ,150l et 100l) Réservoir de gasoil 450l

Gréement Mat , bome tangon Nirvana, Gréement ACMO 2 haubans, 2 pataras , 10 haubans, moustache et sous barbe, Drisse 16 mm, 50m Chaîne 12 mm + 40m câblot, 1 ancre CQR 35 + 1 ancre FOB 14 avec sa ligne de mouillage,

Voiles 7 Voiles neuves ou en excellent état: 1 grand voile, 1 suédoise, 1 grand yankee, 1 petit yankee, 1 trinquette, 1 trinquette génoise, 1 tourmentin,

Moteur Volvo MD3B 36cv 600 heures environ, Alternateur 100 amp

Accastillage 2 winchs Harken 32 2 vitesses, 2 knowsley 54 2 vitesses, 1 barbarossa 32, Mat bome: 1 lewmar 30 st, 2 knowsley 32,1 barbarossa 16

Electronique: 1 pilote raymarine ST4000 sur fletner, Girouette anemomètre, loch et sondeur raymarine ST60, 1 VHF Icom M502, 1 traceur radar Furuno 1722 avec connexion PC maxsea, 1 recepteur Navtex, 1 recepteur BLU, 1 baromètre electronique Vion, Lecteur cd + ampli…..

Energie: 2 bouteille de 13 kg de gaz butane,3 batteries: 2x215amp servitude et 1x70amp moteur, 1 chargeur Victron centaur 30A et 1 éolienne airX marine

Sécurité: radeau classe 2 de 7 an Bombard 10 personnes, EPIRB ACR sattelite406, grab bag avec fusées....

Divers: frigo 12/220v, cuisinière ENO, Chauffage central à fuel Kabola

Pour les photos de l'exterieur, cliquez la
Pour les photos de l'interieur, cliquez ici
Une vidéo du pilote sous fletner par force 6/7




Le bateau est expertisé et mis en vente 89 000 euros

Mirunga est visible au port de plaisance de Joinville le pont à coté de Paris sur la Marne. Pour le visiter, vous pouvez me contacter au 06 74 49 28 04 ou par email à opuertas@wanadoo.fr A bientôt.

Le Havre - Joinville



Enfin arrivés à Cherbourg après quelques émotions au passage du rail et du raz Blanchard. En fait, je vous écris de Joinville où nous sommes arrivés il y a 2 semaines. Quelques photos de la remontée de la Seine. Mirunga subit un grand toilettage avant d'être mis en vente et je me mets à chercher du travail. Une grosse bise à tous mes équipiers (ières) et un grand remerciement à tous ceux qui ont rendu cette aventure possible.

PS: si vous êtes intéressés par les exeptionnelles qualités marines de ce bateau, la prochaine pages du blog sera sa mise en vente.

Angra do heroismo

Je serais peu loquace car oblige (sans accent) d'ecrire sur un clavier qwerty. Dernier jour a (sans accent) Angra sur l'ile de tiercera avant le petit saut pour Le Havre au chantier des torpilleurs. une petite corrida avant le depart

Horta

Toujours sans photos mais cela ne saurait tarder. Nous profitons des verts paturages après les chaudes journées sous les cocotiers.Les photos sont ici

Florès

Arrivés a Florès juste avant la nuit après une traversée de 19 jours et 5 heures, nous nous sommes precipités vers le rade local afin de savourer un plaisir inconnu sur un voilier en mer: une binouche (une bière en portugais appelé aussi Sagrèche). l'ordinateur ayant connu quelques défaillances, les nouvelles sur le blog ont tardées et c'est de Faial (ile voisine ) que je vous ecris . Nous avons peint la fresque traditionnelle à Florès et non à Horta ou il n'y a plus de place et j'espère la revoir lors de ma prochaine traversée dans quelques années. Je vous laisse appréçier le talent des artistes.Les photos sont enfin la

tailana

Quelques photos du bateau de Benjamin qui va faire la transat en solitaire mais acompagné par mirunga tout au long du périple.

Les petites Antilles avant le grand saut

Quelques photos de la remontée des petites Antilles en passant par les Saintes, la Guadeloupe, Montserrat, qNevis, saint Eustatius avant le grand saut vers les Açores et l'ile de Flores.une petite dedicace pour kristin qui du sud de la france nous surveille. Il y a des vertèbres neuves à bord et nous contons sur une norvegienne pour naviguer sur un Colin Archer aux açores.Nous lui souhaitons bon retablissementLes photos sont ici

Dominique

Nous sommes en Dominique pour une visite de courte durée, une île authentique et sauvage qui mériterait encore une fois plus de temps. Première prise de ris pour a chaud l’équipage dans le canal de la Dominique. Mouillage a roseau puis dans la baie de Portsmouth ou je vous écris en ce moment. Nous attendons des conditions plus propices a la traversée du canal de la Guadeloupe direction les Saintes ou Marie Galante.Les photos sont ici

carénage à Sainte Lucie

Quelques travaux avant le grand départ: carénage de la coque ( un holocauste ), pose d'une eoliènne et menus travaux ( Helice, passe coque. Un marathon épuisant pour trois jours à terre et une première navigation pour l'équipage. Nous devrions récupérer kristin à Fort de France demain et filer vers le Nord. Les photos sont la

matinik depart

ceci vous l'avez bien compris est un essai du blog à venir pour le retour de Mirunga en métropole. départ le 6 mai vers sainte lucie pour un carénage technique ( les coraux poussent sous la coque et c'est une symphonie de plouc ploc pshiii!!!!). un nouvell équipage et une nouvelle aventure à suivre. pourquoi la lampe ? parce que. Les photos sont ici

Ma'tinik

Vous l'aurez compris depuis plusieurs jours, nous sommes bien arrivés en Martinique, dans l'anse du Marin. Cette marina et ses 1000 bateaux changent des criques désertes des îles précédentes, mais offre l'avantage d'un accès wifi gratuit ! L'heure n'est pas encore à la visite mais au repos (pour changer !!), à la satisfaction d'être arrivés jusqu'ici, d'avoir bouclé ce beau voyage, d'avoir la chance de voir de si différents pays et de vous faire baver réver durant l'hiver !!!

Notre super équipe va devoir se séparer pour retourner chacun vers d'autres aventures. Olive et Mirunga sont à la recherche d'un mouillage de choix pour les quelques mois à venir et cuisiner tranquillement.

Lise lui court après.

La jeune (sous-) Marine de Nantes s'est echappée depuis 2 jours. d'apres un témoin, elle serait partie à la nage.

Apres plus de 110 jours de détention à bord du Mirunga, le petit Pedro de Morlaix a été relaché par ses ravisseurs. " il mange trop " ont-ils simplement déclaré en guise d'explications.


Et nous ... on pwend le wythme cwéole encore un moment !

trois iles sur milles

Suite aux nombreux commentaires, voici les photos. Ames sensibles, trop rafraichies par le froid et le gris brouillard des hautes latitudes s'abstenir !
Le voyage de Mirunga poursuit son cours entre les îles des petites Antilles. Le programme est toujours très chargé : Tobago, puis Carriacou dans les Grenadines, puis Sainte Lucie. Nos activités aussi : pêche, puis sieste, puis baignades, puis sieste, puis apéro, puis sieste avant de sortir dans les fètes locales, puis dodo ! Le lendemain, toujours aussi motivés, on recommence !

Les îles des petites antilles sont arrosées de pluie de mousson régulièrement. Au delà des plages et de leur touristes, on découvre la jungle, ses animaux et ses torrents dépaysants.

Les photos de Charlotteville à Tobago
Les photos de l'île de Carriacou
Les photos de Marigot Bay à Sainte Lucie

Ps: Je remercie les 2500 personnes qui ont pensé à mon annif, l'équipage m'ayant préparé un poulet au lait de coco, et des bananes flambées Sans oublier la miraculeuse bouteille de champ', elle aussi ayant traversé brillamment l'Atlantique !
Marine, notre équipiere amphibie a reussi l'exploit de récupérer en apné mes lunettes tombées par 15 mètres de fond dans la baie de Marigot ( marécage en créole ) !!! Merci à tous .

Tobago

Pas de news today ....
programme trop lourd....
voir photo ;o)


a+

que d'eau, que d'eau

Mardi 7 nov. 06 – Transat, 4ème jour, Position 8h00 UTC :13°42’N 28°29’W
Ca y est, nous voilà repartis en mer, pour quelques semaines cette fois… 2, 3 ? peut-être plus. Les paris vont bon train : de 16 à 18 jours (nous avons environ 1800 milles à parcourir…). En effet les Alizés ne se sont pas encore bien réveillés et on a déjà eu un petit « Pot-au-Noir » de 6 heures : pétole complète avec zéro nÅ“uds au speedo. Nous naviguons vent arrière, yankee tangoné et trinquette génoise « bômée » en ciseaux . On commence la traversée assez actifs par une séance de bricolage. La grand voile est affalée pour recoudre les bords des lattes déchirées. La transat, c’est du billard, comme dirait Cizia Zykë.

Le grand large, les nuées de poissons volants, tels des sauterelles de mer, ricochent sur les vagues. Dauphins et globicéphales viennent régulièrement se frotter à notre étrave et faire quelques bonds dans les reflets rosés, miroitants, du soleil couchant ; et aujourd’hui une magnifique parade amoureuse de cachalots a laissé tout le monde ébahis … l’eau est éclairée par le planton, Mirunga file sur un socle d’étoiles. La tranquillité face aux éléments ; chacun savoure ce soleil qui se lève, la pleine lune qui éclaire nos quart de nuit, les étoiles, les nuages…

L’immensité, la solitude face aux éléments. Solitude relative car à 5 sur un bateau, il y a très peu d’intimité, et il faut profiter un maximum des activités et des quarts de nuit : lecture, écriture du journal de bord, apprentissage théorique (cours des Glénans) et pratique (épissures, couture…), gymnastique, cuisine – on en est à un gâteau par jour ! -, pêche, etc… Nous avons pêché un oiseau l’autre jour, Marine, notre véto (qui n’a pas eu à s’occuper de ses co-équipiers) a pu le sauver . Nous avons aussi quelques moments d’activités communes : le repas, bien sûr, mais aussi films et jeux de carte, domaine où Pedro règne en maître. Chacun trouve sa place sur Mirunga qui nous accueille largement.

Jeudi 9 nov. 06 – Transat, 6ème jour Position 8h00 UTC : 12°23’N32°08’W
Alors que chacun s’adonnait avec concentration à ses occupations respectives – diverses sortes de pains confectionnés par le cap’tain, cours théorique de navigation dans les courants bretons pour Pierre, et atelier épissures et surliures pour Etienne, Marine et Caro – ne voit-on pas surgir à l’horizon une horde de dauphins qui passent en trombe devant nous en « jumpant comme des oufs » Moment magique ; c’est l’heure de la pêche. Nous pêchons nous-même 2 dorades et 4 bonites, et retrouvons 3 cubis de Bordeaux perdus au fond des cales ! C’est jour de fête…

Les Alizés soufflent maintenant à 10-15 nœuds et nous naviguons tantôt au travers, tantôt vent arrière à une vitesse raisonnable de 5 nœuds. Notre navire a une bonne assiette et ne roule presque pas. Nous sommes en maillot de bain toute la journée, prenons quelques douches d’eau de mer sur le bout dehors pour nous rafraîchir, et apprécions la douceur des nuits au clair de lune avec pour tout champs de vision le cercle de l’horizon. Nous avons bien croisé quelques cargos venant du Brésil au début, mais il semble que nous nous soyons désormais éloignés de leur route.

Samedi 11 nov. 06 – Transat, 8ème jour Position 8h00 UTC :10°57’N 35°26’W
Les jours se succèdent, semblables les uns aux autres, un événement venant parfois briser cette douce monotonie : manÅ“uvres d’homme à la mer, prise de notre premier gros poisson – un thazard d’ « au moins » 6 kg -, le passage d’un cargo, la course de bonites jumpeuses (comme pour les dauphins, elles chassent en frappant la surface de l’eau)…

Le temps s’écoule au rythme de la mer. Les siestes succèdent aux moments de repos, de bronzage, de lecture. Les parties de belote et tarot au moment de l’apéro prennent de l’ampleur. Olive a décidé de faire de cette transat une croisière culinaire, au risque de friser la crise de foie pour certains membres de l’équipage ! On regarde des films. Le contraste entre le confort de Mirunga, lumière et sons, et l’immensité, froide et sombre, de l’océan qui nous entoure, est saisissant. Une fois nous nous mettons à la cape et larguons les amarres à l’arrière pour aller nous baigner. C’est toujours impressionnant de contempler cette mer d’un bleu profond, d’une couleur indéfinissable, sachant qu’il y a au moins 5000 mètres d’eau sous notre tête ! Marine remarque au passage que des pousse-pied ont poussé sur la coque… Du billard…

Dimanche 12 nov. 06 – Transat, 9ème jour Position 8h00 UTC :10°27’N 37°22’W
Les nuages bas orageux qui nous ont accompagné toute la nuit par le bâbord finissent par se diriger vers nous, alors que les vents sont nord-est. Puis, tout-à-coup, on empanne ! : le vent a pris la même direction que ces nuages. Brusquement, la mer devient hachée, découpée, écumante, pointant ses crêtes comme des stalagmites. Ce phénomène étonnant (sans doute du à des courants contraires) qui ne dure que quelques minutes, se reproduit régulièrement, faisant place ensuite à une période d’accalmie relative. S’agirait-il d’un passage en force des Alizés du sud-est dans l’hémisphère nord, nous laissant entrevoir une nouvelle facette du Pot-au-Noir ? En tous cas, le vent a forcit à 5-6 beauforts, et au portant, c’est bon pour nous. Olive retrouve le sourire, on aura atteint la moitié du trajet avant la nuit.

Mardi 14 nov. 06 – Transat, 11ème jour Position 8h00 UTC : 09°18’N 40°46’W
Cependant, ce n’est pas finit. Pendant la nuit du dimanche, nous essuyons grain sur grain et il faut être vigilant car on ne voit rien ; le ciel est d’un noir d’encre, illuminé seulement par des éclairs jaillissant de toutes parts. Comme quoi, même sous les tropiques, on peut ressortir cirés et vestes de quart ! Des dauphins surexcités par l’orage nous accompagnent un bon moment, poussant de nombreux cris parfaitement audibles à travers la coque du bateau. Le vent est très instable, tant en force qu’en direction, et l’anémomètre et le pilote automatique déconnent. Nous finissons par affaler la grand voile, de peur d’effectuer un empannage non contrôlé.

La journée suivante ne vaut guère mieux, mais nous en profitons pour faire « Tahiti douche » sous la pluie. Le vent alterne entre ESE et ENE et reste assez fort dans une mer très agitée. Nous faisons des pointes à 8 nÅ“uds dans les rafales, trinquette génoise et yankee en ciseaux, et parfois même avec le yankee seul.

Aujourd’hui de longs moments de pétole alternent avec des coups de vent dans les grains. Il faut affaler, puis renvoyer la grand-voile à chaque fois. Nous finissons par prendre 2 ris à poste dans la grand-voile et nous aider du bourrin dans les périodes de calmes. Nous sommes ballottés dans tous les sens par une houle croisée… C’est plus du billard…

La météo d’RFI a annoncé une onde tropicale pour a zone du 40°W et sud du 13°N, et nous confirme que nous sommes en plein dans la zone de convergence intertropicale. D’après les instructions nautiques du SHOM, on n’est pas près d’en sortir : pour le mois de novembre à l’est des Antilles, elle se situe en général entre le 6°N et le 10°N.

La petite pause culturelle : La Zone Intertropicale de Convergence (ZITC) ''La ZITC est la zone de basses pressions équatoriales vers laquelle convergent les alizés des deux hémisphères. Cette convergence entraîne un soulèvement global des masses d’air qui parviennent dans la dépression équatoriale. Lorsque ces masses d’air, après un long trajet maritime, sont fortement chargées d’humidité, il en résulte l’apparition d’importantes formations nuageuses à développement vertical. Ces nuages peuvent occasionner de forts orages accompagnés de pluies abondantes et de coups de vent brefs et violents ; mais la ZITC est surtout une zone de calmes plats. L’axe de cette zone est animée d’un mouvement oscillant annuel, au rythme de la variation de la déclinaison du soleil. La ZITC atteint sa position la plu septentrionale en été. L’axe de la ZITC est habituellement proche de l’équateur thermique. On désigne sous ce terme la ligne qui joint successivement chaque point où la température de l’air est la plus élevée sur chaque méridien. En été, dans a région décrite, l’équateur thermique occupe une position nettement plus septentrionale que l‘axe de la ZITC. Entre ces deux lignes imaginaires, se situe alors une large zone à l’atmosphère instable, propice au développement des fortes perturbations qui sont à l’origine des tempêtes tropicales et des cyclones.'' SHOM, Instructions Nautiques Antilles Orientales – Amérique du Sud, 1999

La deuxième pause culturelle : « Le Pot-au-Noir » ''A cette époque, nous pensions tous laisser les îles du Cap Vert sur bâbord, le Pot-au-Noir e rétrécissant en principe vers l’ouest. Mais nous n’avions pas encore étudié les Pilot Charts en vue de ce détail que nous aurions largement le temps de mettre au point, à tête reposée, après le départ. …

Le Pot-au-Noir est relativement proche maintenant. C’est une zone de calmes et de vents variables, avec pluie et grains provoqués par la rencontre des deux Alizés dans les parages de l’équateur. Sur la latitude des îles du Cap-Vert, le Pot-au-Noir s’étend à peu près entre le 15ème et le 5ème parallèle nord, soit environ 600 milles. Pour les grands voiliers d’autrefois, le Pot-au-Noir représentait de longs jours épuisants à manœuvrer les lourds phares carrés sous une chaleur moite et un ciel plombé, pour profiter des moindres variations de la brise, avec des virements de bord continuels. Pour nous autres, petits yachts, le Pot-au-Noir est simplement un moment très énervant à passer, mais sans plus, car les virement de bord ne posent aucun problème et la zone sera en principe vite traversée. Cela n’empêche qu’un marin abordera toujours le Pot-au-Noir avec mauvaise conscience. Je me demande où passeront les copains. Moi, je ne suis pas encore tout à fait décidé entre la gauche et la droite des îles du Cap Vert.

Joshua se traîne depuis des jours qui semblent des semaines. Quand la brise tombe complètement, il faut tout border plat et amener le « génois-bonnette » de 60 m2 qui fatiguerait top en battant au roulis contre la draille de trinquette. Chaque fois que la brise revient, presque toujours instable, je dois renvoyer le génois et régler les écoutes au centimètre près, pour capter les moindres risées, faire du sud à tout prix.

Je me nourris mal, je perds le mordant. J’ai laissé passer plusieurs occasions de faire un peu de route utile vers le sud parce que j’étais écœuré par la pluie, que je ne voulais pas me mouiller, que je ne me sentais pas en forme, n’ayant pas pris un repas correct depuis plusieurs jours. Quand la pluie tombe, elle n’est même pas utile. Pour un voyage aussi long, chaque goutte d’eau douce envoyée par le ciel est un grand cadeau. Mais j’ai quitté Plymouth avec de qui atteindre la Nouvelle-Zélande et aurais au moins dix occasions de compléter le plein du réservoir, d’ici la Tasmanie. Pourtant, j’ai récupéré cinquante litres entre hier et aujourd’hui, avec le seau suspendu pour cet usage sous la ferrure de bôme de grand-voile. C’était vraiment par principe, comme si je ne voulais pas quitter ce coin pourri avec les mains tout à fait vides. Je me sens vide comme cette mer sans soleil, sans poissons, sans oiseaux, morte malgré cette garce de houle qui secoue le bateau et fait souffrir la voilure pour achever de m’effriter le moral. Il faut tenter de recoller tout ça, ne pas mollir, régler les écoutes vingt fois par heure, oublier la belle bonnette déchirée hier dans un grain, sortit à tout prix du Pot-au-Noir avant d’en avoir complètement marre de tout. …

Le Pot-au-Noir était plus large que prévu : je m’attendais à 600 milles environ. Il en faisait 900, où nus sommes passé. Joshua l’a traversé à 90 milles de moyenne journalière, la plus mauvaise traite n’ayant pas été inférieure à 50 milles dans les 24 heures. L’épreuve des calmes humides n’a donc pas été vraiment féroce. Cependant elle a duré dix jours, c’était long.''
Bernard Moitessier, La longue route

NB : contrairement à Nanard, nous n’avons pas arrêté de bouffer pour faire passer le temps, mais ça, c’est pas une surprise ! on ne se sent pas vide, ni de nourriture, ni de nouvelles chose à découvrir.

Vendredi 17 nov. 06 – Transat, 14ème jour Position 8h00 UTC : 07°01’N 44°57’W
Et voilà ! Après une journée d’accalmie, les énormes cumulonimbus avec leurs grains et leurs sautes de vent sont revenus ! Nous pensions avoir quitté le Pot-au-Noir mercredi matin, laissant les gros nuages sombres sur notre tribord, et prenant un bain de soleil alors que les Alizés du sud-est nous poussaient au largue à une vitesse de 5 nÅ“uds. Mais non. Il est revenu dès midi passé. Rebelote pour hier : journée ensoleillé, grand-voile et yankee tangonné en ciseaux, 6,5 nÅ“uds de moyenne cette nuit. Et paf, ça recommence ! Il s’agissait peut-être d’une méandre dans la zone de convergence... Un avantage quand même : nous pouvons prendre des douches d’eau douce tous les jours.

Les vivres commencent à manquer. De frais, il ne nous reste plus qu’un oignon, une gousse d’ail et un citron tout ramolli. Les cales se vident à grande vitesse ; cinq personnes, ça bouffe ! Et nous n’avons rien pêché depuis une semaine. Ca commence à être tendu...on regorge d’idées pour accommoder nos boites de conserves !

Deux cargos en deux jours... D’après les Pilot Charts, nous croisons la route des cargos qui rallient New York à l’Afrique du sud, puis new York à l’Amérique du sud.

Sous cette grisaille, nous nous occupons en regardant des films, en lisant des aventures de mer (Moitessier, Antoine, Kersauson, Monfreid et bien d’autres...), en étudiant les étoiles, la météo, en essayant de se documenter sur ce fameux Pot-au-Noir. Il n’y a pas grand chose. La météo d’RFI ne couvre pas notre zone et ne donne que la limite nord de la zone de convergence, les Pilot Charts ne donnent aucune info sur la ZITC, et les instructions nautiques du SHOM ne sont pas assez détaillées. Etienne est plongé dans ses calculs de distance journalière (100 milles par jour depuis le début) et de pronostics : « Dans combien de temps on arrive ? ». Nous avons parcouru 1320 milles et il nous en reste 420. Plus que 4 jours si tout se passe bien... Les paris sont relancés…

Dimanche 19 nov. 06 – Transat, 16ème jour Position : 8h00 UTC : 06°01’N 46°42’W%% 25 milles en 24 heures ! Ca commence à devenir inquiétant... Tout à commencé hier matin, le GPS nous donnant un cap de 40° inférieur à celui du compas (les 18° de déclinaison magnétique ayant déjà été corrigé). Lorsque qu’on empanne pour faire de l’WNW, nous n’avançons plus qu’à 2,5 nÅ“uds route à l’W au GPS, alors que le loch indique une vitesse de 4 nÅ“uds.

Il n’y a pas trente six solutions : un courant d’1,5 nÅ“uds nous fait dériver vers le SE ; et moins on avance vite, plus il se fait sentir. Nous avions pourtant bien repéré sur les Pilot Charts qu’on allait tomber dans une zone de courants contraires, mais ils devaient être moins forts et nous n’y croyions pas vraiment, les courants dominant se dirigeant à l’inverse, vers le NW. Nous avions justement tapé plus au sud pour pouvoir nous laisser dériver en crabe jusqu’à Cayenne. Mauvais choix apparemment, mais nous aurions été embêté de la même façon plus loin, en faisant une route un peu plus au nord.

Le ciel est bas, couvert de nimbo-stratus, la pluie ne cesse de tomber. Si la nourriture se fait rare, c’est loin d’être le cas pour l’eau : nous avons rempli 7 bidons de 5 litres en dix minutes ! Nous laissons un seau à poste sous la bôme en pied de mat, et des litres d’eau tombent de la poche du ris. On n’avance pas mais on est propre de douche à l’eau douce !

Nous avançons donc ainsi péniblement vers Cayenne, le vent commençant à refuser progressivement : grand-largue, travers, petit largue... Marine met en pratique les leçons des Glénans. Affinage tip-top du réglage des voiles : « j’arrive à garder le cap pendant plus de 15 minutes barre amarrée, jusqu’à ce qu’une risée vienne faire tout capoter ». En fin d’après-midi, il faut se rendre à l’évidence, nous sommes vent debout. Et là, c’est la débâcle. Nous avons le choix entre faire cap au NW à 1 nÅ“ud contre vent et courant, ou cap au SW, la dérive provoquée par le vent et le courant nous amenant à 4 nÅ“uds en crabe vers le SE ! Dépités, après de multiples essais infructueux, nous finissons par nous mettre à la cape en attendant que le vent tourne... Bilan des courses : à 2 heures du matin, nous nous retrouvons au même point (juste un peu plus au sud) qu’hier à midi. Nous avons reculé de 15 milles !

Mercredi 22 nov. 06 – Transat, 19ème jour quelque part Le petit moment de spleen d’hier est passé,
Et l’atterrissage est proche.
Le cap’tain en est tout excité,
Il ne reste pas les mains dans les poches.

L’œil rivé sur l’horizon,
« Terre, terre ! » s’écrit-il toute la journée.
Aurait-il perdu la raison ?
Il est bien le seul à la voir, en réalité !

Mais déjà l’eau change de couleur,
De bleu azur elle passe à vert bouteille,
Et la mer se remplit de barques de pêcheurs,
Attention, il faut accentuer la veille !

Nous étions tous sur le pont, l’es yeux scotchés sur ces premiers hommes que l’on voyait depuis 20 jours. Ils flottaient sur l’eau comme des mirages…

Jeudi 23 nov. 06 – Arrivée Ces derniers jours le temps était relativement beau et le courant porteur. Ouf, on respire ! Mais le vent demeurait variable et le ciel restait perturbé : nombreux cumulus et stratus, quelques petits cirrus et gros cumulonimbus. Peut-on alors affirmer que nous sommes sortis du Pot-au-Noir ? Objectivement non… Cela nous fait donc… 11 jours de Pot-au-Noir, dont 5 jours de très mauvais temps !

Position 8h00 UTC : 05°00’N 52°03’W

Après un atterrissage manqué à Cayenne (nous voulions aller dans l’ancien port mais le chenal n’avait pas l’air d’être entretenu et la carte indiquait des fonds de 0,5m), nous nous dirigeons à une vitesse de 6 nÅ“uds dans la pétole - merci le courant ! - vers Kourou et les îles du Salut.

Nous sommes arrivés. La soirée nous verra calmes, heureux d’être là, de découvrir un paysage aussi magnifique, mais aussi perdus dans nos songes, heureux d’avoir été là, seuls et humbles, perdus au milieu de l’immensité de l’océan.

Les photos bleues
Les photos vertes

au large...

On ne sait pas trop si y'a le net plus loin... alors à bientot

Le soldat n'est que de fer, le marin, lui, est d'acier ,Victor Hugo, Les travailleurs de la mer.

praia fogo etc...

Nous avons donc effectué un court séjour à Praia, capitale du cap vert, grande ville bruyante, crasseuse et desordonnée... la vie quoi !
Apres le plein de produits frais et diverses formalités douanières, nous remettons les voiles pour Fogo. Enfin... on fait souffler le vent de cale puisque durant ces 60 milles nous passerons de pétole travers à pétole grand largue en passant par un bord pétole au pres.

Nous mouillons à Sao Felipe, seul port de l'ile, l'ambiance est chaleureuse, les gamins envahissent assez rapidement l'annexe, les péchous nos proposent des langoustes ... Fogo est celèbre pour ses villages installés dans la caldeira, tout simplement le cratère du volcan en activité ! La balade est époustouflante, les mollets rechauffés par le sol brulant.

Nous rencontrons egalement le maire de la ville auquel nous remettons notre chargement de materiel scolaire que nous apportons de Joinville le pont pour l'association Enfance Fogo Cap-Vert. C'est un instant tres émouvant que nous partageons avec les élus, qui nous montre l'autocar déjà acheminé lors de précedentes collaborations.

les photos de Praia

la belle ile de Fogo

les photos de la livraison des fournitures

d'iles en iles : santiago

Une journée de navigation nous emmène sur l’île de Santiago, au sud. On passe dans les îles sous le vent. L’arrivée au mouillage est superbe. La baie nous offre des paysages de forêt, de plage et de cocotiers et un beau village. Pedro part pêcher pour le repas de midi ; Etienne, Caro et Marine partent randonner. Olive bouquine sur le pont. L’ambiance est à la détente et le programme change : on restera au moins une journée de plus dans cette superbe baie. Demain on file à Praia, la capitale . ... finalement nous sommes resté 2 jours, le mouillage étant vraiment tres agréable. on y a fait la connaissance d'Erwan, qui mériterait une news á lui tout seul... des photos bien sur bises from Praia.

Un tour à Santo Antao

Ile la plus à l’ouest et la plus grande du cap vert, Santo Antao est sur sa face nord une véritable jungle, une belle rando ou nous avons réussi à traîner le captain’…

L’aluguer ( le bus collectif, le mot traduit c’est « Ã  louer », on le trouve aussi sur les camions distributeur d’eau) nous a déposé sur une route au milieu de nulle part et nous indique une route pavée : « c’est par là, la mer ». la route descends entre une falaise et quelques arbres. Quand la vue se dégage c’est le grand cratère de Paul : un immense potager mystérieux, à la fois silencieux et très bruyant, les cris des ânes dans le bruit du vent, à la fois proche et lointain, on distingue les voix des paysans sans savoir lequel, à la fois accueillant et distant. On reste placé comme les spectateurs de cette vie quotidienne et sans descendre pour ne pas la gêner, on remonte pour traverser l’autre vallée qui descend vers la mer. Le chemin est en pavés ( à cette hauteur et au vu de la pente : une pensée pour les constructeurs). Il descend à pic et s’enfonce dans le nuage. Les îles du cap vert ont un coté sec, voir aride, car les nuages sont bloques par la hauteur des montagnes. Une fois passé de l’autre coté, et sous les nuages, on découvre des vallées luxuriantes : bananes, goyaves, café et autres fruits tropicaux poussent dans des magnifiques potagers en terrasses. Les maisons sont implantées à des hauteurs qui nous fatiguent quand on pense à leur vie quotidienne si rude par rapport à la nôtre. Aller chercher de l’eau et du riz devient tout de suite une épreuve physique. Certaines maisons ont un cachet local, pierre et toit en feuilles de bananiers mais la plupart sont en parpaing et peintes de couleurs vives sur la façade d’entrée. Un déjeuner dans une pension accrochée sur la falaise nous a redonné les forces de continuer la descente. Pour le retour à la ville de départ du ferry, porto novo, on a pris un aluguer plus que pressé sur ces fameuses routes en pavé : flippant ! Le lendemain, c’est bricolage, lavage des voiles, plein d’eau, soudure, sikka, demain on décolle pour Santiago.

par ici les photos

d'iles en iles : Sao vicente

C’est avec stupeur que nous découvrons à notre arrivée à Mindelo, l’embarcation des bitniques que nous avions fuit aux Canaries… La joie du jeune Pedro est indescriptible. Nous partagerons avec eux plusieurs soirées, le grogo local, l’alcool qui rend fou coulant à flots vous vous en serrez douté. Ils nous quittent 3 jours plus tard non sans avoir fait replonger Pierre dans l’enfer du jeu lors de parties de cartes inénarrables …

La ville de Mindelo est grande, vivante, jeune et proliférante. Le centre abrite quelques constructions coloniales, les faubourgs sont en pleine expansion. Les constructions neuves, en parpaings artisanaux s’amoncellent sur des pistes, que l’on appellera pas encore des rues. Le marché aux légumes est magnifique. Dans un bâtiment gris-vert un peu colonial, les couleurs s’installent au rez de chaussée. Des boutiques surplombent en galerie. Le marché aux poissons est plus au sud. Les étals sont aménagés pour découper, vider, laver, les poissons qui arrivent directement de la mer juste derrière. Les chats surveillent. Devant le marché, un espace où les locaux jouent aux cartes. Une femme vend des petits verres de grogo à 20 cts. Les clodos restent autour du stand. Ils s’allongent dans les filets de pêches en racontant leurs exploits passés.

les photos sont là

d'iles en iles... sao nicolau

Dès lundi soir, nous partons vers Sao Nicolau. Tout l’équipage se retrouve sur le pont à l’aube pour le superbe comité d’accueil : une bande de dauphins qui jumpent comme des oufs autours de nous, des bonds de 3-4 mètres !

Mouillés à Tarrafal, nous allons nous balader dans les canyons rocailleux ; Des paysages impressionnants de grandeur et de sécheresse.

"Ce soir à 8h00, avec les voisins, devant la boutique" Idwigue, le barbier du village : ce fut une soirée inoubliable. Toutes générations réunies, ça joue, ça chante, ça tape des mains... On nous offre du grogo (alcool de canne) et des beignets de thon. Reprises de chansons de Cesaria Evora et autres chanteurs Capverdiens.

Nous nous levons aux aurores le lendemain pour faire l’ascension du monte Gordo, qui culmine à 1312 mètres. Sur la route, le changement de paysage est impressionnant : les terres rouges arides font place progressivement à une végétation de plus en plus luxuriante. La dure ascension dans les brumes matinales en vaut la peine : la vue d’en haut est magnifique. Nous descendons ensuite visiter Ribeira Brava tout au fond de la vallée

Demain nous appareillons à 4h du mat’ pour Mindelo sur l’île de São Vicente. La suite bientôt…

et toujours les photos

d'iles en iles... sal

Voilà maintenant 5 jours que nous sommes au Cap Vert, petit bout d’Afrique perdu au milieu de l’Atlantique. La population est un joyeux métissage d’africains et d’européens, et de portugais.

Nous sommes arrivés jeudi 12 - de nuit comme d’habitude ! ; nous ne pensions pas aller aussi vite  - dans le petit port de pêche de la Palmeira, sur l’Ilha do Sal (au nord-est de l’archipel). Lise nous fait la surprise : elle est déjà là et connaît tout le monde ici, évidemment !.

Ici, pas de pontons, et adieu l’électricité et l’eau courante. Chaque jour nous allons remplir nos 2 jerrycans de 20 litres au « Fontenario », petit local où se trouvent 5 robinets et qui fournit à tout le village une eau provenant de l’usine de dessalinisation. Les formalités sont rapides : un coup de tampon sur les passeports et 100 ECV (escudos capverdiens, soit environ 1 euro) en tout et pour tout, dans le petit local de police où se trouvent une table, une chaise, un lit et 2 grilles pour la garde à vue ! Dans ce mouillage, se mêlent pêcheurs, plaisanciers et vieux baroudeurs des mers qui se sont posés là depuis déjà quelques années (ça se voit tout de suite à la gueule des bateaux !). Il y a aussi une énorme épave en plein milieu du port et les corps-morts sont faits avec des bouteilles de gaz. Une usine Shell installée sur la plage embellie le décor… Chats, chiens, poules et coqs traînent en semi-liberté dans les rues mais ne sont pas du tout agressifs. Les chèvres traversent la moitié du village pour aller paître sur la plage, où il y a un peu plus de verdure qu’ailleurs…

L’accueil est très chaleureux : nous sympathisons rapidement avec les autres plaisanciers et les patrons des quelques bars du village, dont un Italien, Jianni, qui s’est échoué ici il y a 8 ans. Il nous raconte comment il a tout lâché pour partir en bateau. Pleins d’autres rencontres encore : un dîner chez Batili, un Sénégalais qui nous prépare un copieux poulet en sauce et un gros joint d’herbe locale, les pêcheurs nous offrant généreusement 2 bonites et un sceau entier de melão (sortes de sardines) Pierre s’est enfin mit à la chasse sous-marine et nous ramène un Sare et des poissons perroquets que nous mangeons en marinade : un régal !

Nous prenons rapidement le rythme afwicain : baignade, sieste, descente au village pour remplir les jerrycans, quelques courses dans les épiceries où il n’y a d’ailleurs quasiment rien, et boire quantité de cervejas et punch. Bon j’exagère, nous visitons Espargos, la capitale, avec son marché artisanal sénégalais, où nous rencontrons Ibouu (qui semble apprécier les nouvelles tresses de Marine). Il nous guide un peu partout dans la ville et nous fait découvrir le zouk capverdien. Nous visitons également Pedra de Lume avec ses magnifiques marais salants, la blancheur du sel (île de sal !!!) sur la terre ocre, et la roche volcanique noire.

Nous partons pour Santa Maria, village touristique et plage très jolie, mais mouillage tres rouleur !. La soirée sur la plage restera dans nos mémoires : un débarquement sport sur la plage, un barbecue de poisson frais, un retour secoué, quelques pertes à déplorer : la grille du barbecue, les pompes d’Olive, une tong d’Étienne (miraculeusement retrouvée le lendemain)

Dépités, retour à Palmeira dimanche, c’est la fête du village: tournois de foot, grillades, concours de danse pour les enfants, puis zouk love pour les ados qui dansent très collé-serré …

Etienne se couche tôt et sort un T-shirt présentable : demain c’est l’arrivée de Caroline. Après un voyage mémorable aux cotés des pilotes, grâce à Farrah, elle se prend une grosse claque (dixit Pedro) : + 20° en 6H et le rythme des vacances longue durée.

et toujours notre rubrique bricolage qui connait un succes croissant... Olive est évidemment toujours à traîner dans les chantiers et les cales du bateau, au programme cette semaine : la batterie de secours, une éolienne d’occase (projet finalement abandonné pour cause de 24 V ), une poulie d’alternateur (provenance Manuel mecanique acheminée par Caro express ) et le décrassage du moteur de l’annexe (saloperie de sel ! ). mais lá comme tout marche bien il tourne un peu en rond...

le blabla c'est sympa mais voici aussi les photos

le bon cap

Départ des Canaries hier soir sur les chapeaux de roue. Nos voisins de ponton nous avaient prévenus : « Vous allez être un peu chahutés cette nuit ! ». Et plutôt, qu’on a été chahuté !

Nous sommes partis avec un vent prévu de NE force 5 à 7 Bf dans le canal de Tenerife – Grand Canaria. Avec les accélérations de vent entre les 2 îles dues à l’effet Venturi, nous avons atteint jusqu’à 49 nÅ“uds de vent dans les rafales ! Dans la nuit, nous prenons successivement un ris, puis un deuxième. Malgré cela nous enchaînons les départs au lof et le pilote se met « off course » toutes les 5 minutes. Je prend la barre et tient le cap avec difficulté pendant que Pierre affale le Yankee, envoie la trinquette n°2 et prend un troisième ris, dans une mer démontée. Malgré le peu de toile, nous faisons des pointes à 8 nÅ“uds en surfant dans des vagues de 3 à 4 mètres et il faut être vigilant pour ne pas empanner.

Pour couronner le tout, le capitaine est malade comme un chien (il a mangé un hot dog chez Mr Smiley et ça n’a pas réussi à ses intestins), et une fuite dans le réservoir fait que le gasoil remonte du plancher dans la cabine, embaumant tout le bateau d’une forte odeur et se répandant sur les sacs à voile. Un peu dépassé par les évènements, entre sa colique et les vapeurs de gazole, Olive demande à Pierre d’abattre pour faire route au 215° ; et là, c’est le drame : la bôme empanne d’un coup sec par force 8, arrachant avec elle la belle soudure toute neuve de l’attache de la retenue de bôme et vrillant le vide-mullet (pièce qui relie la bôme au mât). Nous repartons sur l’autre bord, cap à l’ouest – euh… c’est les Antilles ou le Cap Vert, qu’on vise ? – mais nous n’osons pas trop faire de vent arrière vu ce qui vient de se passer.

Enfin au petit matin le vent se calme un peu (il y a quand même force 5-7 Bf) mais la mer est toujours aussi agitée. Nous avons parcourus 83 milles en 12 heures !!! Mais en attendant, nous avons une belle journée de nettoyage et de rangement devant nous…

Les Alizés du NE ont repris une force convenable (4-5 Bf) et nous poussent vent arrière droit vers le Cap Vert.

Nous avons passé les tropiques hier à 14h TU. Une chaleur moite commence à se faire sentir. Nous voyons nos premiers poissons volants planer au dessus des vagues, et Pierre se demande « quand-est ce qu’on va pouvoir les voir jumper comme des oufs sur le pont !». Nous nous baignons désormais dans une eau à 24°C, et ça ne cesse d’augmenter. Les siestes à l’avant sur le bout dehors à l’ombre de la voile sont bien agréables… Et enfin, nous pouvons faire nos quarts de nuit en T-shirt !

Pour fêter le passage du tropique du cancer (23°26’ N), nous prenons l’apéro au ti-punch, et Olive nous prépare un gâteau à la semoule et pâte de figue, qu’il dénomme « cake Al Hassan ».

Nous avons également posé le tangon pour la première fois hier. Nous n’avions pas osé le mettre plus tôt à cause de sa taille impressionnante, mais il s’est avéré parfait pour le yankee.

La mer plus calme et les voiles en ciseaux avec le tangon rendent le bateau beaucoup plus stable ; aujourd’hui est une journée propice au nettoyage : nettoyage des voiles imbibées de gazole, nettoyage de la salle de bain, des chiottes, et de la gazinière (y avait du boulot !!!) ; et même de la morue, pendant qu’on y est ! Une bonne petite brandade sera au menu de demain.

Etienne se met à la couture : rafistolage du pantalon, surliures et montage d’une nouvelle ligne. Bien lui en prit car nous pêchons 3 dorades coryphènes coup sur coup ! NDLR : Notre score atteint même 7 dorades en 3 jours … Pedro e eu estudamos portugues para poder falar no Cabo Verde. Olive bouquine, comme d’habitude…

Apres 6 jours et 10 heures les 800 milles sont avalés ( 153 milles pour les dernieres 24heures !!!) et donc nous arrivons ( de nuit comme dab’ ) à Sal, petite île du cap vert, ou l’on peut enfin s’envoyer quelques bières bien fraîches… 30 à l’ombre et un océan à 26, il faut bien s’hydrater ;o) La gentillesse des autochtones est à signaler, vraiment charmant ; dès le premier soir ici nous dînons avec un amis sénégalais, et sommes invités à droite à gauche pour les 2 ans à venir.

et les photos sont ici

sur le depart

Quelques jours ici, et c'est déjà l'heure du départ, les abusives taxes du port n'y sont pas étrangères ... mais ce sont surtout les mauvaises influences de nos voisins bitnick sur le jeune Pedro qui nous poussent à partir. juste le temps de faire les pleins, eau, vin, ruhm, clopes, et ... légumes aussi ( y'a une fille à bord ).

On s'est offert une belle balade dans les coulées de lave du centre de l'ile, des paysages magiques, un relief bluffant, et le plus haut sommet d' Espagne ;o) quelques photos de tout cela ici

et on se dit à bientôt au cap vert.

surprise

Quelques séquences de Mirunga en pleine action

De Casa aux Canas

Notre périple se poursuit, vers les canaries. Nous avons quitté Casablanca et la crasse de son port pour une marina proprette, au pied d'une ville un poil jetset. Le port de casablanca a noirci le pont, empoussière les voiles, sali les cabines... rien de tel que 4 jours de mer pour s'en remettre.

Nous avions fini par quitter nos très sympathiques camarades pechous, jamais a court de thé a la menthe ou de patisseries, pour atterrir dans le "port de plaisance provisoire"... c'est à dire au milieu des cargos loin de tout, et harcelés alternativement par les différents ships du coin pour nous vendre un drapeau ou du gasoil ( a 1.3€ le litre ! ) sans oublier les douaniers avides de backchiche...

Il faut dire aussi que dans ce fameux "port de plaisance provisoire" nous n'étions que 2, avec Ivan le canadien et sa goelette de 24 m en acier, entièrement fait par ses soins...

Les 500 milles ont ete avalés en 4 jours et demi... 108, 130, 140, 110 milles chaque jour... le mirunga file. 2 bonites seulement, avalées en darne a la poele... un regal et une grosse araignée achetée en cours de route a une petite barquasse de pechou. Le combat que j'ai mené pour la faire rentrer dans la cocotte pour la cuire aurait merité une video.

Nous sommes donc arrivés à Santa Cruz de Ténérife, la capitale, de nuit, pour ne pas changer et nous nous sommes installés à coté de ... Ivan le canadien. Parti un jour après nous, arrivé un jour avant...

" bin avec mes 8000 litres de gasoual et mes 250 canassons, j'file a 10 noeuds, j'fait pas mieux a la voile tabernacle "

c·est chouette la voile !

Il nous invite dès le lendemain à partager l'apéro du midi ... qui durera jusqu'a 6 heure... hips Merci à vous tous pour vos chaleureux commentaires, et j'allais oublier... Bon anniversaire patron !

alors bien sur les photos... ici ça déconne complètement, ça fait 4 fois que je recommence, saleté de machine ...


alors voila notre parcours depuis un mois... 1800 milles, 4 grands sourires, quelques coups de soleil, 26 degré la nuit, 35 le jour... un peu de casse, 1 régulateur, 1 pont de diode, 1 drisse, 1 parebat, un peu de matos de peche et le plancher des chiottes... à bientot

Casablanca, la blanche

Aucun rapport avec la drogue bien qu'ici les propositions affluent.

Nous trainons nos tongues au maroc donc, toujours au grée du vent, et toujours à la recherche d'un réparateur d'alternateur ... vous pourrez dailleurs constater sur les photos qu'olivier ne s'en sépare plus ! Pour mes chers collegues qui réclament plus de sérieux durant ce voyage d'étude, j'ai photographié d'interressant détails de constrution, et un beau siphon de sol pour mon copain arslan ;o) la peche est également monté en puissance sur ce parcours Portugal Maroc avec pas moins de 3 bonites et une dorade coryphene d'au moins 120 kilos

bises à tous et merci pour vos com's

les photos sont là.

séance de rattrapage

je sais que les élements les plus sérieux ont parfaitement suivi, mais un petit récit de ces 15 derniers jours signé Marine, vous fera le plus grand bien... pour les photos vous attendrez bien jusqu'à demain... apres le qwerty, il faut se battre avec les claviers arrabes maintenant lol

JOURNAL DE BORD

Dimanche 10 sept.-06

Nous quittons notre mouillage de la ria de Muros pour faire le plein de gasoil à la marina de Porto Sim. Comme la pompe n’ouvre que l’après-midi et qu’il faut attendre 16h pour que la marée remonte, nous en profitons pour prendre une bonne douche, utiliser le wifi du port, installer la balancine de tangon, et nous ne résistons pas à faire un petit plein d’eau (tout ça sans rien payer !!!!).

Nous arrivons en fin d’après midi à Porto do Son, ou l’on célèbre la fête du Carmen (patronne des marins). Nous sommes accueillis chaleureusement par les pêcheurs du village, qui nous proposent gentiment de nous mettre à quai à côté de leurs bateaux. Soirée tapas : calamares, chipirones, pulpos, etc, tout ca accompagné vin blanc de pays. Les gars attendent avec impatience le « chicas show », qui se révèle être un peu minable mais on en profite pour danser un peu de salsa. La soirée se finit sur une discussion philosophique autours d’une goute à la prune dans le mirunga…

Mercredi 13 sept. 06

Nous filons maintenant à 7,5 nÅ“uds au portant vers Lisboa, après avoir essuyé un beau front froid :

Nous étions au près serré avec un vent de SSW 6 Bf, en essuyant grain sur grain, quand tout-à-coup, panique à bord :

« On est bout, on est bout », gueule Pedro, tandis qu’Etienne filme et que le capitaine, mort de rire dans la cabine, donne posément les ordres :

O : - Tu mets le pilote en stand-by et tu prends la barre…

O : - Quel cap ? 190° ? c’est du sud, ça, c’est bon !

P : - Mais il n’y a plus de vent, l’écoute est toute molle.

O : - T’inquiète, ça va revenir…

Et effectivement, un bon vent de NW force 4 s’établit, avec un ciel de traîne tout dégagé… Le moral de l’équipage remonte… Les gars sont contents, ils ont eu leur baston !!!

Cette nuit, nous avons eu le spectacle assez féerique des dauphins nageant dans le plancton luminescent vert fluo. Et ça devient vraiment fascinant lorsque passe un banc de poissons et que les dauphins font la rasia la-dedans, super excités.

Mardi 19 sept.-06

Après avoir menée une vie assez faste à Lisboa – restos (avec au menu : doradas grilhadas, bacalhau à braz ou Iscas à Portuguesa), déambulations dans le bairro alto, magnifique vue sur la ville et le Tage du château de São Jorge, feux d’artifice du mondial de pyrotechnie, opéra « As Bodas de Figaro », etc. – nous partons pour l’archipel de Madère, route au sud-ouest.

Le vent de nord-ouest, puis ouest fraîchissant un peu trop, Etienne et moi allons changer une voile à l’avant ; au près et contre les vagues, nous revenons trempés ! Le vent se calme dans la nuit et nous pouvons admirer la superbe voûte céleste dans une nuit sans lune. Olive et Etienne se font une petite frayeur : un cargo qu’ils avaient en visu depuis ¾ d’heure fonce tout-à-coup sur eux et un peu paniqués, ils opèrent un virement de bord de dernière minute ! Bon petit coup d’adrénaline…

Mercredi 20 sept.-06

Nous profitons de cette petite accalmie d’Eole pour faire trempette, Pierre et moi – décidément, les bretons sont les plus courageux ! – à l’aide d’une espèce de harnais fabriqué avec du bout.

Cependant, la chute progressive du baromètre, le vent chaud venant du sud, et l’apparition de nuages comme les strato- et cirro-cumulus, sont autant de signes annonciateurs de l’arrivée d’une dépression. Et pas n’importe laquelle, car d’après la météo d’RFI, il s’agit carrément de l’ouragan Gordon localisé aux Açores, et qui se dirige droit sur nous à une vitesse de 29 nÅ“uds ! Du coup, changement de programme : on prend la fuite vers le cap São Vicente, pointe sud-ouest du Portugal. Et puis pourquoi pas ne pas faire un petit détours par le Maroc, tant qu’on y est… Inch Allah !

Samedi 23 sept.-06

Les affaires reprennent : nous avons pêché une belle petite dorade coryphène hier et 2 bonites ce matin, que nous mangeons l’une en papillote, l’autre en caldeira (sorte de court-bouillon).

Sympathique soirée hier, alors que nous voguons tranquillement entre le cap São Vicente et Casablanca : apéro au ti-punch pour fêter notre première dorade coryphène, puis celle-ci cuisinée au four avec oignons, citrons, oranges et une pointe de pastis, puis bananes flambées au grand Marnier en dessert. Le capitaine nous fait lecture de quelques passages des romans de Cizia Zykë (Sahara et Oro), un aventurier au style quelque peu « dégenté » pendant que nous prenons un petit dijo à la prune.

des photos ici.
NB. on va vraiment passer pour des poivrots sur ce bateau, marine oublie de préciser que nous nous tapons une piquette portugaise franchement dégeu dont nous avons quand meme acheté 10 litres pensant faire une bonne affaire ... bah on boit moins comme ça

Dimanche 24 sept. 06

5h00 : Nous relâchons à Casablanca, à l’arrache à côté des pêcheurs, après avoir fait 2 fois le tour du port sans trouver la marina et s’être faits jetés pas la marine royale. Nous espérons y trouver un alternateur de rechange (pièce servant à transformer l’énergie du moteur en électricité), l’autre nous ayant lâché au cap São Vicente.

Je foule pour la première fois le sol du continent africain, le Maroc. Quel dépaysement ! Casablanca est une belle ville, nous sommes très bien accueillis par la police des frontières et les douanes. Tout le monde parle français. Nous découvrons rapidement le superbe marcher et faisons quelques emplettes, dont les incontournables pâtisseries aux amandes et au miel. Aujourd’hui est le premier jour du ramadan : les rues sont vides dans la journée alors que ça grouille de monde le soir dans la médina… En rentrant, notre « voisin de ponton », un gardien de nuit sur une dragueuse, nous invite dans son antre à manger de petites pâtisseries et à discuter de sa vie…

Pas à pas, mirunga s'en va ...


on the sea again !


C'est sur une mer calme que nous avons quitte la ria de muros, charmante baie si bien decrite par notre contact terrien. ( vous m'excuserez pour les accents je suis sur un catastrophique clavier qwerty ... ) les photos de la ria de muros sont ici.

nous y avons passe 3 jours sympathiques, au port, puis au mouillage, et enfin parmis les pechous pour la fete du village et son fameux chicas shows ...

le depart est tranquille et finalement les vents de nord ouest annoncés n'arrivent pas.. nous mouillons donc en face de vigo, dans la brume, comme d'habitude .

le lendemain rebelote !, 2 grand bords au pres sur une mer hachee et plutot agressive, jusqu'a 17 heures... et puis d'un coup comme prevu par RFI, le vent tourne a 180, la pluie s'arrete, le barometre remonte... nous sortons de l'oeil de la depression d'apres Pedro notre expert meteo breton ...

on avale alors 7 miles toutes les heures, et lisboa apparait vers 14 heures le lendemain...

des photos, y'en a plein ... 4 appareils numeriques ça depote !

la ria de muros c'est là

le voyage et le mouillage c'est là

et lisboa c'est là

bise à tous nos lecteurs et speciale dedicace au contact terrien, a madame poirel et a tata youyou

ET ENCORE DES MILLES

Bientôt les photos et récits de cette nouvelle traversée jusqu'à Lisbonne

Lire la suite

españa !


le tout ptit au milieu au fnd c'est nous ;o)

et ben voila, c'est fait !

le golf de gascogne ? avalé ! dévalé ! applati !

la terreur des marins, l'angoisse des vieux de loup de mer ... tranquille ! ah il savait ce qu'il faisait le pere colin archer en dessinant ses bateaux !

bon le gars de la marina qu'on squatte rode autour de nous, je crois qu'il a compris que sa connexion venait d'etre piraté ! quelques photos du périple ... et meme une vidéo !

LES RIAS


La Ria de Muros y Noia est la plus sauvage et la plus belle des Rias Baixas. Peu urbanisée, elle compte néanmoins plusieurs ports de pêche. Mais l'intérêt réside surtout dans les paysages splendides qu'offre la ria, coincée entre les chaînes de Montes de la Ruña et la Sierra de Barbanza. Des sommets sauvages et désertiques aux plages d'une beauté extraordinaire, on en prend plein les yeux ! La commune de Muros est située sur la rive gauche de la ria de Muros et Noia et au pied de la chaîne de montagnes. C'est un gros port de pêche dont le site est classé. Près de Muros, la Punta Louro et son phare marquent l'entrée de la ria. Cette commune est une des plus intéressantes de la Galice et le Mont Louro est un élément topographique singulier qui délimite le début de la ria. Muros se trouve sur un terrain très accidenté et elle est entourée par les monts Pedregal, Estivada et Medoña, qui font partie du massif de Pindo-Serra de Outes, au bord de la plaine de Santa Comba. Les fleuves forment, entre ces monts, des petites vallées qui descendent vers la ria. Ce sont des fleuves à débit faible, le plus grand étant le Rateira. Ce relief explique la situation de l'habitat sur l´étroite ligne littorale où, au fond d'un vaste mouillage, on découvre le port et le village de Muros. La route C-550, de Finisterre à Tui, contourne la commune sur toute la côte et une voie locale la relie avec la capitale de la province, La Corogne. De plus, Muros se trouve à 70 kilomètres de Saint-Jacques de Compostelle et à 35 de Noia, contrée dont elle fait partie. Le climat est océanique, avec des précipitations abondantes et des températures plutôt douces. Aussi bien de par le climat que de par le littoral, le paysage s´inscrit dans une zone de transition entre les Rías Hautes et les Rias Basses.

L'ARRIVEE EN ESPAGNE

Et voilà, ils sont là. (enfin, j'imagine : dixit :"deuxième baie en partant du nord, port de pêche à gauche" !!)



Après la première grande traversée et le passage du golfe, les rias espagnoles les accueillent.

Départ le 05 septembre aux aurores, par une grande journée au moteur pour quitter le brouillard brestois. Une fois au large, le vent est arrivé et Mirunga a battu ses records de vitesse et d'endurance (pour les détails des statistiques, demandez aux controleurs gps). Apres trois jours de relais à la barre, les voilà en train de re- découvrir la terre et le brouillard espagnol. On attends tous impatiemment les photos des voiles en ciseaux et autres "bômages" techniques !

Caro aux nouvelles fraiches

coup de propre


La mise en carène s'est déroulée sans souci grâce notamment aux pneus de la tondeuse de Manuel ;o)

un petit 2m30 de marnage pour un bateau de 2 mètres, ça laisse à peu près 2 heures pour "karcheriser", secher, repeindre ... on espere juste que l'antifouling ça seche sous l'eau ;o)

les photos de quille nue sont là

Note du webmaster : Merci à ma correctrice préférée, grâce à laquelle vous nous lisez sans faute d'orthographe ... bisou chérie

Belle arrière saison sur Brest

Propice au bricolage et à l'ascension de mat, le climat breton nous enchante ...

Tout ça nous a permis de connecter le GPS et de faire connaissance.

Les photos sont dispos grace au Wifi du port...

Et voici, espionné par Lord Jim, ce qui se passe à Joinville. Serait-ce d'autres prétendants au grand voyage ??

l'eau des iles ...

Même si Guernesey est géographiquement beaucoup plus proche de la France que du Royaume-Uni, elle est restée fidèle à la Couronne britannique. Cette loyauté remonte à l’époque des Normands, lorsque les îles Anglo-Normandes furent annexées à l’Angleterre pour la première fois, et c’est sur elle que se fonde la constitution de l’île.

Aujourd’hui, l’île jouit d’une totale autonomie et est aussi indépendante qu’à l’époque où elle s’est trouvée associée à l’Angleterre. L’autonomie de Guernesey en matière de fiscalité a contribué à y instaurer un système de taxation particulièrement favorable, qui a incité de nombreuses banques offshore, compagnies d’assurances et gestionnaires de fonds à y implanter leurs activités.

Toutefois, des industries plus traditionnelles telles que l’horticulture, la pêche et l’industrie laitière jouent toujours un rôle de premier plan dans l’économie locale, très diversifiée, tout en préservant le caractère unique de l’endroit. Par ailleurs, un certain nombre d’industries légères se sont installées sur l’île, notamment Specsavers Optical Group, Healthspan et Healthy Direct. Guernesey possède ses propres timbres et utilise sa propre monnaie ; si les livres britanniques sont acceptées sur l’île, l’inverse n’est pas vrai.

D'alderney à Plougasnou via Guernesey, ici.

SMALL BOAT ... SMALL PROBLEM


Suite à l'augmentation du prix du carburant et donc pour des raisons évidentes d'économie, le capitaine a pris une grande décision, le bateau est trop gros, le périble se déroulera donc désormais avec l'annexe. Le programme prévu est maintenu, tout le monde à son poste ! En route pour les iles anglo-normandes, à commencer par Alderney, quelques belles vues ici.

no comment

je vous livre l'info brute

c'est un cliché reçu ce jour d'un ami parisien breton... de passage à Paris.

Le maquereau

Une flèche d’argent profilée pour la vitesse

Il est certainement le plus pêché, le plus connu des pêcheurs en mer, professionnels ou amateurs, et ce quelque soit la technique de pêche utilisée. Le maquereau ou Scomber scombrus, poisson marin appartenant à la famille des scombricidés et à l’ordre des perciformes, est aussi appelé parfois launet, Brat, pissevin ou brehel selon les régions.

Morphologie

Son corps en forme de fuseau, recouvert de minuscules écailles et qui ne dépasse guère 50 centimètres à l’âge adulte, se termine par un long pédoncule caudal et une queue à la fois fine et échancrée. Son dos bleu-vert, parcouru de bandes sombres, porte deux nageoires relativement éloignées l’une de l’autre suivies de fausses nageoires appelées aussi pinnules. Ses branchies sont munies de petites "épines" serrées formant un tamis qui lui sert à filtrer l’eau pour se nourrir.

Le maquereau, dit aussi maquereau commun, se distingue de "son cousin" le maquereau espagnol ou Scomber japonicus, présent en Méditerranée et à la partie ventrale ornée de taches sombres, par son ventre de couleur blanche.

MÅ“urs et habitat

Le maquereau est un poisson migrateur qui vit dans les eaux froides allant de la Mer du Nord jusqu’à la Scandinavie. Très présent le long de nos côtes , il affectionne tout particulièrement le littoral atlantique et les côtes de la Manche.

Pendant l’hiver le maquereau, poisson pélagique, se nourrit peu et reste cantonné sur les fonds où il vit en bancs. S’il se nourrit, essentiellement, de zooplancton, le maquereau est aussi , après sa période de reproduction qui se situe entre mars et juillet de chaque année, un redoutable prédateur pour les poissons de petite taille comme les sardines, les sprats ou les anchois qui passent à sa portée. Lorsqu’au printemps, il se rapproche de la côte, mollusques et petits crustacés enrichissent son ordinaire.

Vif et rapide, telle une flèche d’argent profilée pour la vitesse, son aptitude à s’enfoncer dans l’eau et à remonter tout aussi rapidement en surface lui permet d’échapper à ses principaux prédateurs que sont dauphins et thons.

Reproduction

La période de reproduction se situe au printemps aux abords de l’Irlande et de l’Écosse, jusqu’en juin dans le golfe de Gascogne et de décembre à mai en Méditerranée, suivant la température des eaux. La ponte a généralement lieu de nuit. Une ponte est constituée de 200 000 à 500 000 œufs qui flottent légérement en-dessous de la surface.

Une fois fécondés et après une période d’incubation de quelques jours , ces œufs donneront naissance à de petits alevins qui, nourris de zooplancton et de larves de poissons dont les deux tiers sont ... des maquereaux, atteindront à la fin de leur première année de vie une taille d’environ quinze centimètres. Ce n’est qu’à l’issue de la troisième année qu’ils atteindront l’âge adulte et leur maturité sexuelle

quel est l'age du capitaine ?

Des centaines de mails affluent nous demandant, vous allez où ? vous partez quand ? tout ça ... tout ça. et c'est vrai que pour l'instant c'est pas tres précis... le départ est prévu pour septembre de Brest, et l'arrivée ...euh ... bah disons les antilles dans 4 mois ;o)

une petite carte ?

le parcours prévoit un passage par l'Espagne et le Portugal, les Canaries et le Cap-vert, puis le Brésil et apres on verra

DE COURCEULLES A CHERBOURG

Apres quelques mises au point et réglages divers à Courceulles, nous décidons de partir à la fraîche avec la marée du matin ... c'était sans compter sur le démarreur qui avait plutôt prévu une grasse mat' lui ... quelques coups de clef à molette plus tard le fameux démarreur est décapé, gratté, restauré, et surtout réponds présent à la moindre sollicitation... quand même ! nous voila donc parti pour Cherbourg, mais de nuit, eh eh voila qui promets ! ... pour bien commencer il nous faut à manger ... hop un maquereau

et puis c'est parti pour une nav' jusqu'à 7 heure demain matin, au près par force 5-6, nous découvrons tout à la fois les quarts les nuits et les couchettes de Mirunga ... évidement, moins de photos cette fois, mais on s'est pas ennuyé ;o)

Un homme heureux

Un galop d'essai émouvant ou nous tirons quelques bords... et ça fait rudement plaisir au capitaine de voir enfin son bateau mu par éole puis départ pour Courceulles, là encore sans problemes majeurs ... de petites mises au point, des ptits reglages, le bateau va ... tout va ! des photos bien sur ... vous pourrez y admirer la qualité de nos repas ;o)

DE TANCARVILLE AU HAVRE

Les calculs de marée nous plongent dans des abîmes de perplexité...

le parcours se déroule tranquillement, nous sommes impatients de voir le bateau en mer ...

encore des photos

DE ROUEN A TANCARVILLE

Départ 7h00, journée très pluvieuse... quelques cargos, une arrivée à 16h20 ( apres de puissants calculs intégrant la marée, le courant, la puissance du bateau et bien d'autres paramètres inconnus...) installation au chantier des ferrailleurs, torpilleurs, canardeurs ( un truc comme ça), à coté de Jacques, notre charmant voisin, octogénaire sur le départ pour la polynésie ... un personnage ! le mat est monté dès le lundi matin, après une matinée brumeuse. tout ça en images

la mariniere qu'a pas d'maniere

Grace aux progrès technologiques, nous sommes en mesure de vous fournir en direct des images de la progression de Mirunga vers les flots, tel un saumon retournant à la mer ... et que nous transmet-on ? une photo de la mariniere "qu'a pas d'maniere" !...

ah ça vaux vraiment le coup de mettre en place 200 kilo de matériel informatique !

grace aussi à la désobeissance le la mouss lise,( contrainte de laver le pont toute la journée car c'est le seul ordre que connait notre capitaine pour l'instant) , nous avons également reçu un cliché de captain' olive dépassant (?) une péniche ... je n'ose croire que ce soit le contraire

le regard d'acier tourné vers l'horizon qui n'est pas encore assez loin pour lui ...

( on notera l'élégance naturelle de notre captain' dont le ciré s'accorde à merveille avec la boué )

quel est ce bateau ...

Bien que le capitaine et proprietaire de cet éléphant de mer ce bateau soit Olivier, je vais essayer de vous présenter un peu l'embarcation. C'est un fier navire de 13m80 par 4m40 sorti du chantier de limay.

l'expert le dit lui meme " il s'agit d'une robuste construction en polyester réalisé par un chantier naval réputé"

Construction "amateur", mirunga est un bateau de type collin archer, du nom de l'architecte naval norvegien qui créa ce type de voilier.

Un plan Colin Archer est encore de nos jours une valeur sûre pour les navigateurs et constructeurs de voiliers hauturiers. lit-on dans les encyclopédie :o)

Il possède donc une grand voile et 2 voiles d'avant ... yankee, grand yankee, petit yankee, genois, trinquette, foq, grand genois, tourmentin etc... je n'ai pas encore bien compris le nom exact de nos voiles, enfin bref on en à 2... plus 2 de rechange, plus une pour rechanger la voile de rechange, plus ...

alors un colin archer ça ressemble à ça

si l'on continu dans la technique, Mirunga est doté d'un mat alu de 15m , d'une baume et d'un tangon nirvana d'un gréement Acmo, et d'un moteur volvo 3 cylindres .

bon comme vous insistez, voila une photo du moteur ... waaaaaaa !!!

bon et c'est tout pour aujourd'hui !

edit : et non c'est pas tout ! depuis ce matin le bateau est assurré, et lève donc l'ancre ce jour ... adieu joinville et ces guinguettes.. à nous la mer, les grosse vagues et les embruns.

par où on passe ?

le parcours est discuté de longue date ...

mais qui veux aller au groenland ? ? ?

NO COMMENT

Northern Elephant Seal, Mirunga angustirostris

Max. Length: males - 20 ft. / females - 10 ft. (60-72 in. at birth) Max. Weight: males - 8000 lb. Females - 2000 lb. (70-100 lb. at birth)

Identification: • Brownish-gray coloration • slight hole at ear opening • short flippers, covered with fur • nails located at end of flippers • drags rear flippers behind body when moving on land • guttural growl or belch when vocalizing Natural History Notes: Northern elephant seals have been observed in increasing numbers in the Salish Sea in recent years. Young animals weighing 200-300 pounds are occasionally found hauled out on local beaches (usually in spring and fall). Adult males have large protruding elephantine snouts. They are the only pinniped in this area to undergo an annual molt that involves the slough-ing of the outer layer of skin and fur.

Food: squid and a variety of fish such as sharks, rays and ratfish

Predators: transient orcas, humans

derniers préparatifs ...

et bien voila le projet qui prends forme ... mirunga est bientot pret....

ça a commencé comme ça il y a plus de deux ans au chantier de Montereau.

et dans quelques jours sa coque ventrue va gouter pour la première fois les joies de l'eau salée ... tout le monde s'affaire sur le ponton, les coffres se remplissent ... on a interret à aimer le foie de morue ;o)

voici quelques photos de ces dernier jours ici et là

Daniel, Lise, Olivier, Caroline, Manuel et Renée, Laetitia, Dominique, Cécile, etc... tout ce ptit monde lave, lime, coupe, gratte, ponce, remplit, vide, peint, etc... et moi je mets tout ça sur la toile ;o)